Le terme moderne « Dieu Cornu » est adopté pour décrire une divinité syncrétique issue de la fusion de plusieurs anciennes divinités païennes et figures du folklore. Cette entité est étroitement associée à la nature et est généralement représentée avec des cornes, souvent dérivées de celles d’une chèvre ou d’un cerf.
Le Dieu cornu dans les différentes religions et traditions occultes
On trouve une représentation préhistorique intrigante d’un être mi-homme, mi-cerf dans une peinture rupestre en France, appelée « Le Sorcier ». Bien qu’il puisse représenter un chaman participant à un rituel, cette figure hybride soulève des questions sur son rôle. Dans le panthéon hindou, le terme « cornus » est associé à Pashupati, le Seigneur animal, dont le nom est ultérieurement attribué à différentes divinités, en commençant par Shiva. De même, le dieu égyptien Osiris était représenté avec des cornes de bélier.
La mythologie grecque présente Pan, une divinité olympienne mi-homme, mi-chèvre, tandis que Dionysos, également de cette tradition, arbore des cornes. Zeus, dans l’oracle d’Ammon, est représenté avec des cornes de bélier. La mythologie romaine comprend Faunus, une divinité des champs et des bois, ayant une forme humaine avec des pieds et des cornes de chèvre.
Dans la tradition celtique, Cernunnos est associé à la fertilité et présente des bois. Herne le chasseur, issu du folklore anglais, pourrait avoir des liens avec Cernunnos.
Au XIXe siècle, dans les cercles occultistes en Angleterre et en France, émerge l’idée que ces dieux et figures populaires représentent des manifestations d’un unique « Dieu Cornu ».
Eliphas Levi, théosophe ésotérique français, a contribué à cette notion avec son illustration de Baphomet.
Le Dieu Cornu est souvent associé à une figure hermaphrodite avec des attributs tels que des organes mâles et féminins, des ailes de chauve-souris, des pieds de chèvre, une tête cornue, et d’autres éléments symboliques.
Certains voient en lui une figure ancienne interdite par le christianisme, tandis que d’autres, comme l’anthropologue James Frazer, l’interprètent comme un vestige de rituels agricoles oubliés.
L’anthropologue Margaret Murray, soutenue par la Société du folklore, le considère comme un dieu de la fertilité diabolisé par le christianisme, associé aux forêts, aux animaux sauvages, et à la chasse.
L’iconographie moderne du Dieu Cornu, souvent liée au diabolisme, ainsi que sa conception contemporaine, trouvent leurs origines dans ces contextes. Cette divinité est également associée à la virilité masculine et à la sexualité.
Ce qu’il faut s’avoir c’est que le Dieu cornu de la Wicca ne s’appelle pas Cernunnos, il n’a pas de nom a part « Dieu Cornu ».
Cornelia Moon
